SAML, OpenID, OAuth et LDAP : tout savoir sur les protocoles de SSO
Intéressons-nous de plus près aux protocoles d’authentification unique (SSO). Découvrez pourquoi la SSO UserLock s’appuie sur le protocole SAML plutôt que sur OpenID/OAuth/LDAP pour les environnements Active Directory.
Publié le 30 septembre 2023Lorsque vous utilisez plusieurs applications de façon transparente en n'utilisant qu’un seul jeu d’identifiants, sans avoir à vous reconnecter à chaque fois, vous avez probablement affaire au protocole SAML. Cette technologie stratégique se cache derrière votre système d’authentification unique (SSO). C’est dans le cadre de ce processus d’authentification unique que se joue le débat entre SAML, OpenID, OAutH et LDAP.
La SSO vous permet de gagner un temps précieux en évitant de devoir vous identifier chaque fois que vous vous connectez à une application. Mais le protocole SAML présente-t-il un véritable avantage par rapport aux autres acteurs du secteur de l’authentification, comme OpenID, OAuth ou LDAP ?
Dans le paysage numérique actuel, où sécurité se conjugue avec facilité d’accès et où la SSO doit s'adapter aux spécificités d’Active Directory, bien comprendre ce qui distingue ces différents protocoles n’est pas qu’une question technique théorique : c’est une véritable nécessité. Décortiquons ce qui différencie le protocole SAML de ses pairs, démystifions le jargon et analysons les mécanismes en jeu.
SAML, ou Security Assertion Markup Language, est un standard ouvert qui simplifie l’expérience d’authentification. Basé sur le référentiel Extensible Markup Language (XML), il permet de créer des standards de communication entre une entité responsable d’authentifier l’identité d’un utilisateur et le service ou l’application concernée. Il est essentiel de comprendre les différences entre la SSO SAML, OpenID, OAutH et LDAP selon votre usage.
Fondamentalement, SAML facilite l’intégration fluide des processus d’authentification et d’autorisation pour des services web spécifiques.
Prenons l’exemple d’une société imaginaire, TechWorld Inc. : cette multinationale de la tech doit gérer la connexion de ses utilisateurs à une multitude d’applications web. Elle a choisi d’intégrer SAML à son environnement Active Directory existant afin d’activer les fonctions d’authentification unique (SSO), de rationaliser les accès et de renforcer la sécurité.
Désormais, le service d’assistance reçoit beaucoup moins de demandes de réinitialisation de mot de passe, tandis que les collaborateurs sont satisfaits de pouvoir accéder facilement et rapidement aux outils dont ils ont besoin pour effectuer leur travail. La SSO permet en outre de centraliser la gestion des utilisateurs, un atout indéniable pour sécuriser et fluidifier l’accès des collaborateurs. Résultat : SAML s’avère essentiel pour authentifier efficacement les utilisateurs dans l’écosystème de SSO moderne de TechWorld.
Au fil du temps, les protocoles de SSO ont évolué pour couvrir de multiples standards, chacun ayant une utilité différente dans la chorégraphie complexe qui lie l’authentification à l’autorisation. OAuth, OpenID Connect et LDAP s’inscrivent au cœur du débat qui oppose SAML à ses rivaux. Chaque protocole présente des différences par rapport à SAML (Security Assertion Markup Language).
La principale différence entre OAuth 2.0, OpenID Connect et SAML réside dans leur domaine de spécialité respectif. En tant que référentiel d’autorisation, OAuth 2.0 permet de déléguer de façon sécurisée l’accès à des ressources protégées. OpenID Connect et SAML, eux, sont spécialisés dans l’authentification fédérée : ils permettent aux utilisateurs de vérifier leur identité pour plusieurs services simultanément. Toutefois, leurs mécanismes et leurs cas d’usage habituels peuvent varier.
OpenID Connect est une extension d’OAuth 2.0 qui utilise des jetons web JSON (JWT) pour apporter un niveau de standardisation supplémentaire là où OAuth 2.0 offre une plus grande flexibilité. Sur les sites web et les applications mobiles grand public, OpenID Connect permet aux utilisateurs de se connecter à un fournisseur d’identité (IdP) tel que Google et d’accéder à d’autres services connectés sans avoir à s’identifier séparément.
Le protocole SAML utilise un format de message basé sur le langage XML. Grâce à un IdP d’entreprise, les utilisateurs peuvent accéder à une multitude de services comme Salesforce ou Workday sans avoir à s’authentifier à chaque fois. En plus de vérifier l’identité de l’utilisateur, la solution relaie ses permissions.
Concrètement, quelles sont les conséquences au niveau de la SSO pour les identités Active Directory ? Sans entrer dans le détail, SAML permet aux utilisateurs d’AD sur site d’accéder à plusieurs applications web, telles que Microsoft 365, en utilisant uniquement leurs identifiants AD.
Le protocole LDAP (Lightweight Directory Access Protocol) stocke les identifiants des utilisateurs et les données de groupe internes à l’entreprise. À la différence de SAML, d’OAuth, ou d’OpenID Connect, les applications peuvent accéder à LDAP pour récupérer les données et les permissions des utilisateurs.
Les protocoles d’authentification et d’autorisation garantissent la sécurité et l’efficacité de l’accès aux services. Il peut s’avérer difficile de choisir le standard le mieux adapté à votre cas d’usage, qu’il s’agisse de SAML, OpenID, OAuth ou LDAP.
Pour aider les organisations à prendre des décisions informées, nous vous présentons ici les cas d’usages typiques pour chacun d’entre eux.
Ce standard ouvert basé sur le langage XML simplifie l’authentification entre les domaines. Grâce à l’authentification unique (SSO), les entreprises peuvent fournir un accès transparent à de multiples applications en utilisant un seul jeu d’identifiants pour leurs collaborateurs.
À quels moments l’utiliser : SAML est idéal pour les entreprises qui ont besoin d’une capacité d’authentification unique basée sur le web pour plusieurs applications. Pour les entreprises en partenariat avec des fournisseurs tiers, SAML facilite et sécurise les accès en évitant les authentifications répétées.
OpenID est un protocole d’authentification décentralisé qui facilite l’authentification des utilisateurs par un fournisseur d’identité tiers. Il permet aux utilisateurs de fédérer leurs identités numériques.
À quels moments l’utiliser : OpenID est idéal pour les applications en contact avec le public. C’est un très bon choix pour les entreprises qui souhaitent proposer à leurs utilisateurs des systèmes d’identification courants comme Google ou Facebook.
OAuth remplace l’authentification traditionnelle pour agir comme un référentiel d’autorisation. L’accès aux données utilisateurs spécifiques est délégué sans exposer les mots de passe, en se concentrant sur la délégation de l’accès aux ressources.
À quels moments l’utiliser : choisissez OAuth lorsque vous développez des applications tierces qui ont besoin d’accéder aux données utilisateurs d’une autre plateforme, mais que vous ne souhaitez ni manipuler ni stocker les mots de passe. Par exemple, une application tierce destinée à publier des tweets pour le compte d’un utilisateur sur Twitter utilisera OAuth.
En tant que protocole de service d’annuaire, LDAP se spécialise dans la recherche et la gestion des annuaires d’utilisateurs. Il ne dispose pas de fonctionnalités de SSO intrinsèques, mais il est essentiel pour la recherche et l’organisation d’informations.
À quels moments l’utiliser : LDAP est la bonne solution pour les entreprises qui souhaitent conserver un annuaire d’utilisateurs centralisé, en particulier dans les environnements sur site. Il est particulièrement utilisé en entreprise pour gérer et rechercher les informations relatives aux utilisateurs, comme leurs informations de contact ou les groupes auxquels ils appartiennent.
Il est vital de tenir compte des besoins et objectifs spécifiques de votre entreprise avant d’arrêter votre choix entre les protocoles SAML, OpenID, OAuth et LDAP, notamment lorsque vous envisagez de déployer la SSO aux côtés d’Active Directory. En identifiant les atouts et les cas d’usage idéaux de chaque protocole, vous serez en mesure de créer une expérience sûre et efficace à la fois pour vos utilisateurs finaux et vos équipes IT.
Prenons l’exemple d’une autre entreprise fictive, GlobalTech Enterprises. Cette entité cherche à optimiser ses interactions numériques et a analysé quatre standards d’authentification et d’autorisation. Elle a choisi SAML pour déployer la SSO web pour toutes les applications de l’entreprise, ce qui garantit un accès fluide en évitant les authentifications répétées.
Pour ses applications accessibles au public, GlobalTech a choisi OpenID afin de permettre aux utilisateurs de se connecter à l’aide d’identifiants classiques comme Google. En revanche, elle a opté pour OAuth pour les applications tierces nécessitant d’accéder aux données des utilisateurs sans pour autant gérer les mots de passe. Elle a choisi LDAP en interne en vue de centraliser la gestion de l’annuaire utilisateurs.
Combiné à la SSO SAML, Active Directory (AD) peut servir de hub central pour la gestion des utilisateurs, y compris pour l’accès aux applications web. Mais comment fonctionne exactement l’intégration entre SAML et Active Directory ? Examinons ce mécanisme de plus près :
Connexion utilisateur : un utilisateur tente d’accéder à une application web (également appelée fournisseur de services ou SP). S’il n’est pas encore authentifié, le SP redirige l’utilisateur vers le fournisseur d’identité (IdP) : dans le cas qui nous intéresse, un système utilisant Active Directory.
Demande d’authentification : l’IdP vérifie si l’utilisateur dispose d’une session active. Si ce n’est pas le cas, il invite l’utilisateur à renseigner ses identifiants AD.
Authentification avec AD : le fournisseur d’identité compare les identifiants fournis à ceux enregistrés dans la base de données Active Directory. Si les certificats sont valides, le fournisseur d’identité émet une assertion SAML, qui rassemble les informations utilisateurs.
Création de l’assertion SAML : cette assertion SAML, encodée au format XML, contient des informations sur l’identité de l’utilisateur, les données de session et d’autres attributs nécessaires. Elle garantit l’authenticité de l’utilisateur.
Transmission de l’assertion : le fournisseur d’identité renvoie cette assertion SAML au fournisseur de services.
Vérification du SP : le SP analyse l’assertion SAML. Si elle est valide (et si elle confirme que l’utilisateur a la permission d’accéder au service), le SP accorde l’accès à l’utilisateur.
Accès accordé : l’utilisateur peut alors interagir en toute transparence avec l’application web sans être invité à s’identifier à nouveau, grâce au mécanisme de SSO.
L’intégration du protocole SAML à AD est particulièrement bénéfique en termes de sécurité. Elle permet d’éviter un nombre conséquent de fuites d’identifiants, puisque ces derniers ne sont pas directement transmis au SP.
Par ailleurs, la centralisation offerte par Active Directory garantit une gestion uniforme des accès utilisateur, ce qui simplifie l’administratif et renforce la sécurité.
Imaginons une dernière entreprise fictive, MegaCorp. En intégrant SAML à son environnement Active Directory (AD) existant, MegaCorp a révolutionné l’expérience de connexion à ses applications web. Désormais, lorsque les utilisateurs accèdent à une application web, le système utilise AD comme fournisseur d’identité afin de valider les identifiants et d’émettre une assertion SAML.
Cette assertion codée en XML, contenant tous les détails relatifs à l’utilisateur, est envoyée au fournisseur de services : elle élimine toute exposition directe des identifiants et évite de devoir se reconnecter par la suite. Cette intégration a permis de rationaliser l’accès des utilisateurs à toutes les applications web, renforçant à la fois la sécurité et la productivité.
Plus les écosystèmes IT hybrides gagnent en maturité, plus il est important de bien maîtriser les différents protocoles comme SAML, OpenID, OAuth et LDAP. Dans ce contexte, l’intégration de la SSO à Active Directory devient essentielle.
Pour les environnements Active Directory, SAML apparaît comme une solution particulièrement robuste. Il simplifie l’authentification tout en maintenant les couches de sécurité en place.
Qu’en est-il de la SSO UserLock ? Avec UserLock, vous pouvez maximiser le potentiel du protocole SAML afin de fournir un accès fluide à vos utilisateurs sans faire de compromis sur la sécurité. UserLock vous permet non seulement de conserver l’authentification sur site, mais également de combiner la MFA et la SSO. Le résultat ? Vous profitez de tous les avantages d’une authentification forte pour vos applications cœur de métier, sans aucune complexité.